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Germany and its Greek dilemma
The general mood at 1, Willy-Brandt-Straße in Berlin was tense lately. The German chancellery’s headquarters, one of the world’s largest executive buildings – 8 times the size of the White House – is filled with an army of thousands of civil servants, mainly preoccupied with pending domestic issues, from unemployment and economic growth to fiscal fraud enforcement.
However, the question which worries Angela Merkel, the German Chancellor, and her close advisers more is the financial chaos in Greece and its consequences for the Eurozone.
Considering the solidity of its economic fundamentals, its excellent score with credit rating agencies, and a discipline in the management of its federal budget akin to the precepts of the best Wehrmacht strategists, Germany was able to resist the deleterious effects of the crisis better than other European counterparts.
Berlin is not only Europe’s superpower by many standards; it remains the continent’s fundamental economic engine. This position poses Germany a dilemma because its interdependence with other countries within the Union (export-based economy) and the absence of tariffs (Schengen Accords) force it to lend a hand to its neighbors.
In short, Germany must engineer a Marshall plan to enliven the weakest links in the federation’s economic chain if it does not want to be a collateral victim in the long term.
Angela Merkel and federal Finance Minister Wolfgang Schäuble remained for a long time unwilling to help weakened economies within the Union because they suspected that some nations use Europe as a conduit to vent their domestic troubles.
The lack of trust explains Berlin’s reticence to use the European Central Bank and the Bundesbank as principal bailout sources, preferring the IMF and other transnational channels so that financial risks can be spread over a larger spectrum of investors and countries.
German analysts and financial markets emphasize that Greece has not been a model of economic management of late. Far from being a geostrategic dwarf like Iceland, Greece is a solid economy (primarily based on tourism and the maritime sector) ranked 26th on the IMF list (Country GDP in 2009).
But the surreal fact remains that the country, currently under the premiership of American-born Geórgios Papandréou, was found guilty of statistical fraud when it applied for EU membership.
Greek leaders must tackle seriously current public deficit and debt payment problems, and upcoming fiscal tightening measures will only increase social unrest.
Other countries within the Old Continent, currently grouped under the less flattering P.I.G.S. acronym, have a similar prognosis. They are Portugal, Italy, (Greece), and Spain and have economies hard hit by the real-estate crisis, a climbing unemployment rate, a fall in industrial productivity and scores of outsourcing decisions by private firms.
European leaders will undoubtedly react to avoid a domino effect potentially deleterious for the rest of Europe. Many options are available to them, including a direct ECB assistance to Greece, a partial repurchase of Greek debt by the central bank, subsidies from transnational institutions like the IMF, and an increase in protectionist measures to stop the socio-economic crisis (e.g.: shoe war with China).
L’Allemagne et son casse-tête grec
L’atmosphère ces dernières semaines à 1, Willy-Brandt-Straße à Berlin est des plus tendues. Le siège de la chancellerie allemande, l’un des plus grands édifices de pouvoir exécutif au monde – 8 fois la taille de la Maison Blanche – fourmille de milliers de fonctionnaires affairés sur les sujets graves de l’heure, du taux de chômage galopant à la relance économique en passant par la lutte contre l’évasion fiscale.
Cependant, la question qui préoccupe le plus Angela Merkel, la chancelière allemande et ses proches conseillers est relative au chaos financier en Grèce et ses conséquences pour la zone Euro.
Vu la solidité de ses fondamentaux économiques, son excellente côte chez les agences de notation, et une discipline dans la gestion des deniers publics digne des préceptes des plus grands stratèges de la Wehrmacht, l’Allemagne a pu mieux résister à la crise que d’autres pays de l’Union.
Berlin n’est pas seulement la première puissance de l’Europe à bien d’égards ; elle en demeure essentiellement sa locomotive économique. Cette position lui pose un dilemme parce que sa dépendance envers les autres pays de l’Union (pour ses exports) et l’absence de barrières douanières (Accord de Schengen) la forcent à venir en aide à ceux-ci.
En clair, l’Allemagne doit « insuffler » son Plan Marshall aux ventres mous de la chaîne économique de la fédération si elle ne veut pas elle-même en pâtir à terme.
Angela Merkel et son ministre des finances Wolfgang Schäuble sont longtemps restés rétifs à une implication plus profonde de Berlin pour aider les économies handicapées de l’Union. Ils estiment fermement que certains de leurs voisins utilisent l’Europe comme bouc-émissaire à leurs problèmes internes.
Cette méfiance explique leur choix de ne pas utiliser la Banque Centrale Européenne et la Bundesbank comme bailleurs de fonds principaux, leur préférant le FMI et d’autres canaux transnationaux de sorte à repartir les risques sur une plus grande plateforme d’acteurs financiers et de pays.
Il faut dire que la Grèce n’a pas été ces derniers temps un modèle de gestion économique aux yeux des observateurs allemands et des marchés financiers. Loin d’etre un nain géostratégique comme l’Islande, la Grèce une solide économie (essentiellement basée sur le tourisme et le secteur maritime) classée 26ème sur la liste du FMI (PIB/pays en 2009).
Mais le fait surréaliste est que le pays, dirigé à l’heure par le premier ministre gréco-américain Geórgios Papandréou, a été reconnu coupable de falsifications statistiques de ses comptes lors de son entrée dans la fédération européenne.
L’exécutif hellène doit prendre à bras le corps le problème du déficit public et du service de la dette, et les programmes d’austérité fiscale ne manqueront pas d’augmenter les mouvements sociaux dans les mois à venir.
D’autres pays du vieux continent présentent un pronostic similaire, et se regroupent sous l’acronyme anglais non plus génuflecteur de P.I.G.S. (cochons). Ces pays sont le Portugal, l’Italie, (la Grèce), et l’Espagne ; ils ont aussi des économies minées par la chute du marché de l’immobilier, le chômage grimpant, le tissu industriel émietté et les délocalisations massives des firmes privées.
Les autorités européennes réagiront à coup sûr pour éviter un effet boule de neige potentiellement délétère au reste de l’Europe. Beaucoup d’options s’offrent à elles, de l’aide directe de la BCE à la Grèce à un rachat partiel de la dette grecque par la BCE en passant par des subventions de structures transnationales comme le FMI et une augmentation des mesures protectionnistes pour arrêter l’hémorragie économique pendante (ex. : guerre des chaussures avec la Chine).
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